La Fondation de Recherche sur l’Hypertension Artérielle met à votre disposition :
Nous pouvons vous aider à mettre en place des actions de dépistage de la tension et de promotion de l’automesure.
La Fondation organise avec des pharmacies partenaires des rendez-vous de bilan de médication pour évaluer l’observance des patients.
en savoir plus sur l’observance
Vous souhaitez mettre en place une campagne de mesure de la tension dans votre pharmacie ?Constance Medvedeff tél. 07 63 73 70 96
« Le Professeur de cardiologie Xavier Girerd mène un travail de terrain chez les pharmaciens volontaires et même au siège de groupements comme Giropharm pour sensibiliser sur l’importance de surveiller la tension artérielle de nos collaborateurs, de nos patients et de nous mêmes, pharmaciens, et surtout il insiste sur l’importance de « bien prendre la tension et bien interpréter les chiffres obtenus. Les collaborateurs de Giropharm ont joué le jeu à 100%. C’est tout le groupement qui en sort gagnant. Merci ! »
Jean Luc HITIMANA, pharmacien (Marconnelle)
« Après-midi inspirante à la Pharmacie Champenoise avec le Pr Xavier Girerd :
Caroline Masset, pharmacien (Secrétaire Nationale Giphar)
« Une belle rencontre, une visite exceptionnelle sur notre territoire. Quand l’expertise rencontre l’interpro, une synergie se met en place. »
Dr Jean-Michel Ducrocq
Dans des pharmacies partenaires, des sessions « entretien pharmaceutique/autotest de la tension artérielle » sont organisées (uniquement sur rendez-vous) par la pharmacie. La société MESI France met à disposition son tensiomètre à 4 brassards connectés à la MESI mTABLET.
Pour Sandrine Millasseau, directrice générale de MESI France : « La mesure de la tension simultanément aux bras et aux jambes permet d’évaluer la tension artérielle mais aussi l’état des artères, ce qui aide les professionnels de santé et optimise la prise en charge des hypertendus. »
Pour Xavier Schneider, pharmacien à Truchtersheim qui va organiser une des sessions : « Nous sommes ravis de participer à cette action qui s’intègre parfaitement dans le parcours de soins des patients avec des maladies cardio-vasculaires. La complémentarité avec les autres professionnels de santé pour la prise en charge de ces patients difficiles est ma principale motivation et cette action montre que nous pouvons aller au-delà des missions traditionnelles du pharmacien. »
Pour Jean Luc HITIMANA, pharmacien à Marconnelle : « les patients sont nombreux à avoir pris rendez-vous pour bénéficier de l’entretien pharmaceutique hypertension. La mesure précise de leur tension sera réalisée à la pharmacie avec un tensiomètre automatique comportant plusieurs brassards, cela permet entre autre de tenir compte de l’effet blouse blanche et aide à savoir si le traitement protège bien contre les maladies cardiovasculaires. »
Un patient qui suit des traitements antihypertenseurs est protégé contre les maladies cardiovasculaires si sa tension est à moins de 130/80 à l’autotest de la tension ou en automesure à domicile sur 3 jours.
Aujourd’hui, les tensiomètres automatiques sont recommandés pour mesurer la tension. Le tensiomètre automatique affiche la tension SYS avec 3 chiffres et la tension DIA avec 2 chiffres. Sa précision est plus importante que celle obtenue avec un tensiomètre traditionnel.
50 % des hypertendus traités possèdent un tensiomètre automatique à domicile. Pour ceux qui n’en ont pas, la mesure de la tension avec un tensiomètre automatique est possible gratuitement en pharmacie.
Depuis le début des années 1970, les traitements modernes utilisés contre l’HyperTension Artérielle (par la prise quotidienne de médicaments antihypertenseurs) ont permis la réduction de la survenue de maladies très redoutées comme l’AVC, la démence vasculaire ou l’insuffisance rénale terminale qui impose la dialyse et la transplantation rénale.
Pour obtenir ces bénéfices, les experts recommandent actuellement que la tension soit vérifiée avec un tensiomètre automatique dont la performance est meilleure qu’avec les tensiomètres traditionnels. L’erreur liée à « l’effet blouse blanche » peut alors être évitée.
Une étude récente réalisée en France (enquête PREDIC HTA*) a montré que lorsque la tension est mesurée avec un tensiomètre automatique chez des hypertendus traités :
Les experts de l’hypertension indiquent que, pour que les hypertendus traités soient mieux protégés, la mesure de la tension devrait être effectuée au moins une fois par an avec un tensiomètre automatique en suivant un protocole qui consiste à effectuer 3 mesures de suite chez un sujet en position assise en gardant le tensiomètre sur le même bras et sans croiser les jambes pendant les mesures. Pour aider à suivre cette procédure, la FRHTA a mis au point l’AutoTest de la tension, réalisable par tout sujet adulte qui a l’usage d’un tensiomètre automatique.
La tension qui protège est à moins de 130 pour la SYS et de 80 pour la DIA.
Pour savoir si le patient est protégé, il doit réaliser l’Autotest de la Tension, conçu et mis à sa disposition par la Fondation Hypertension
faire l’autotest en ligne (à venir)
L’autotest permet à l’usager utilisant un tensiomètre automatique d’obtenir un conseil personnalisé selon les tensions mesurées.
Pour acheter et choisir un tensiomètre automatique, le pharmacien peut conseiller l’usager.
conseils pour choisir son tensiomètre automatique
A l’issue de l’autotest, le conseil de réaliser une automesure à domicile pendant 3 jours peut être donné pour confirmer le niveau de la tension.
réaliser une automesure sur 3 jours
Ce test est basé sur les recommandations de la Société Européenne d’Hypertension 2020.
L’AutoTest de la tension est un outil disponible sous un format papier et numérique, mis au point par le Pr Xavier Girerd, Président de la Fondation Hypertension, et par la société Solutions Santé Digitale (Clermont-Ferrand, France). Selon le Pr Girerd, cardiologue et Président de la FRHTA : « l’AutoTest de la tension aide l’usager d’un tensiomètre automatique à suivre les recommandations des experts de l’hypertension artérielle. Il permet si besoin de dépister l’effet blouse blanche. Après la réalisation de l’AutoTest de la tension, l’usager sait que sa tension est satisfaisante et qu’il est protégé contre les complications cardiovasculaires ».
Cas 190624
La dysfonction érectile (DE) est un effet secondaire en fait rare des médicaments antihypertenseurs modernes (IEC, AA2, thiazidique faible dose, bêta bloquant vasodilatateur). Chez ce patient il faut rechercher une autre cause à la DE que les médicaments antihypertenseurs : cancer de prostate, dépression, tabagisme actif, athérome sévère, adénome à prolactine, mésentente dans le couple, dysfonction endothéliale et… refus du traitement antihypertenseur médicamenteux. Un avis urologique ou d’un sexologue serait utile ou d’un endocrinologue si il y a un doute sur un Adénome hypophysaire.
Il faut réaliser au minimum un dosage du PSA et de la prolactine. Pour ce profil de patient il faut faire comprendre les enjeux et bénéfices à attendre du traitement de l’HTA (prévention des AVC et des cardiopathies mortelles). Il faut dissocier les 2 maladies (HTA et Dysfonction Erectile) et je propose – un traitement pour soigner l’HTA – un traitement pour soigner la DE.
Pour votre patient je proposerai donc 2 ordonnances :
EXFORGE 5/160 1 cp ALDACTAZINE 1 cp NEBIVOLOL 1/2 cp
Tadalafil (CIALIS) 20 mg 1 cp 6 heures avant un rapport sexuel.
Cas 07032023
La réponse du Pr Girerd Les principales interprétation entre des tensions hautes le matin et normalisées la journée et
le soir sont :
1 – mauvaise méthode de mesure le matin. La bonne méthode est : le sujet se lève, fait sa
toilette et mesure sa tension 3 fois de suite avec 1 minute maximum entre chaque mesure, il
faut au moins 15 minutes après le lever avant de mesurer sa tension en position assise au
calme après 5 minutes d’attente assise. Sans avoir fumé au réveil !
2 – repas du dîner précédent les mesures du matin avec des aliments trop salés (soupe avec
cube maggi, poisson fumée, fromage ou charcutetie en excès…).
Vérifiez ces deux points avec la patiente.
Enfin je n’approuve pas le choix du loxen 50 LP. Ce médicament possède une cinétique
inadaptée (courte durée d’action). Choisissez plutôt amlodipine 5 ou lercanidipine 20 1 cp le
soir.
Une hypotension pendant la journée chez une femme de 60 ans est très improbable.
Demandez-lui de mesurer 3 fois de suite sa tension en position assise vers 15h00 (période
post prandiale) car c’est à cet horaire que le risque d’hypotension est le plus élevé.
L’hypotension de repos se définit par une pression systolique à moins de 100 mesurée
en position assise.
Cette patiente est en prévention primaire.
Il n’y a pas de maladie rénale chronique.
L’objectif est d’obtenir une pression artérielle < 135/85 en moyenne avec l’automesure
Il est donc recommandé de majorer son traitement et je vous conseille
L’arrêt du LOXEN 50 LP et de privilégier l’amlodipine 5 MG/j, puis de refaire
une AMT dans 1 mois. Si celle-ci n’est pas à l’objectif il faudra majorer la posologie à 10 MG/j
Il est important de surveiller également la natrémie et la kaliémie sous AA2 et HTCZ.
cas 11122023 –
La réponse du Pr Girerd Chez un sujet âgé avec hypertension non contrôlée sous PERINDOPRIL 10 mg plus lercanidipine 10 mg il doit être évoqué une mauvaise observance au traitement. La question : Au cours de la dernière semaine quels jours n’avez vous pas pris le perindopril et/ou la lercanidipine doit être posée par le médecin ou le pharmacien.
Si la patiente vous indique au moins 1 jour non pris, réalisez le Questionnaire de Girerd pour
préciser une cause à la mauvaise observance. Vous trouverez le QDG (Questionnaire De Girerd) sur la page Observance du site de la Fondation Hypertension.
Si l’observance est satisfaisante et la tension artérielle est élevée en automesure, il faut adapter le traitement antihypertenseur. A noter qu’il a été observé des épisodes d’hyponatrémie à plusieurs reprises dans le passé avec natrémie inférieure à 130 mmol/l. Ces épisodes ont été observé alors que la patiente était traitée par hydrochlorothiazide.
Concernant le choix des médicaments antihypertenseurs la proposition du Professeur Xavier Girerd dans ce cas serait
APREXEVO (amlodipine/irbesartan) 5/150 1 cp le matin
NEBIVOLOL 5 1/2 cp le matin
ARRET PERINDOPRIL et LERCAN
Refaire une automesure sur 3 jours après 1 mois du nouveau traitement.
La prescription d’un diurétique thiazidique (hydrochlorothiazide, indapamide, altizide) n’est pas conseillée chez un patient ayant des antécédents d’hyponatrémie. En effet la cause, la plus fréquente en cas d’hyponatrémie chez l’hypertendu âgé de plus de 50 ans est la prescription d’un diurétique thiazidique associé à une consommation d’eau de boisson de plus de 2 litres par jour ou d’une potomanie qui est une consommation de boissons de plus de 3 litres par jour et/ou d’une consommation trop faible en sel de cuisine. Pour dépister une potomanie et évaluer la consommation de sel quotidienne il faut réaliser un recueil des urines des 24 heures avec dosage du sodium urinaire (natriurèse) .
Si la quantité des urines est supérieure à 2500 ml, la potomanie est confirmée.
Si le sodium est inférieur à 50 mmol sur les urines de 24 heures, une consommation faible en sel (chlorure de sodium) est affirmée.
La potomanie est difficile à prendre en charge. Il est conseillé de remplir chaque matin une bouteille d’eau avec 1000 ml et d’utiliser cette quantité pour la totalité des boissons quotidiennes (eau des repas, thé, café et infusion) ainsi que pour les soupes et potages. Il faut interdire les sodas et les boissons alcoolisées. Chez un sujet avec hyponatrémie il faut informer le patient que la consommation moyenne de sel, en France, est de 7 g par jour chez la femme et de 8 g par jour chez l’homme. Une consommation de plus de 12 g de sel par jour est considérée comme excessive et correspond à une quantité de sodium dans les urines (natriurèse) supérieure à 200 mmol par 24heures. L’objectif chez un hypertendu pour éviter l’hyponatrémie est que le sodium urinaire des 24 heures se situe entre 100 et 150 mmol par jour. Le message « manger peu salé » n’est pas adapté chez un patient ayant fait une hyponatrémie.
Cas 16052023
La réponse du Pr Girerd Chez une patiente hypertendue traitée ayant des OMI sous amlodipine et ayant eu une hyponatrémie sous diurétique thiazidique, il faut être prudent avant de changer le médicament amlodipine.
La systolique en automesure est supérieure à 135 il est justifié de réaliser une adaptation des
médicaments.
Il est préconisé l’arrêt de amlodipine 5 mg (Amlor) et son remplacement par lercanidipine 10 mg (Lercan) qui génère habituellement moins d’œdèmes des chevilles (OMI).
Si les OMI persistent après 2 semaines d’arrêt de l’amlodipine, il faudra chercher une autre cause
dont la thrombose d’une veine des membres inférieurs ou du petit bassin.
La réponse du Pr Xavier Girerd Dans l’attente d’un avis néphrologique ma proposition est d’adapter le traitement avec
comme choix :
Arrêt des médicaments suivants : diffuK, Eupressyl, coAprovel
Début candesartan 16 1 cp le matin
Amlor 10 1 cp le soir
ALDACTAZINE 1 cp le matin
Nebivolol 5 1 cp le soir
Rosuvastatine à 10 mg car il a été décrit des déséquilibre de Diabète de type 2 avec le dosage de
rosuvastatine 20 mg.
Je vous conseille de prescrire dapaglifozine 10 mg (FORXIGA) 1 cp le matin en complément du
traitement pour le diabète avec l’indication de la prévention de l’aggravation de l’IRC.
Réaliser un dosage de sodium urinaire sur 24 heures et nouvelle protéinurie des 24 heures
d’ici 2 mois.
Refaire l’automesure de tension 1 mois après les modifications du traitement.
Homme de plus de 60 ans avec une HTA depuis l’âge de 25 ans, traité par Perindopril 2mg, pas de recherche d’HTA secondaire faite dans le passé. Un bilan d’HTA secondaire réalisé cette année avec interruption du Perindopril 15 jours avant, switch par Verapamil le temps de faire les explorations biologiques, puis reprise Perindopril.
1m83, 87kgs Sport 2 à 3 fois par semaine (foot et boxe) soit un total d’environ 4-5h par semaine.
Alimentation équilibrée et diversifiée (viandes, légumes, poissons, etc.).
Iono Na+ K+ normaux, rénine normale, angiotensine abaissée à 10pg/mL (N 20-40), catécholamines sanguines normales, cortisol libre urinaire abaissé à 13ug/24h, catécholamines urinaires normales. L’écho Doppler des artères rénales : absence de sténose, lésion évocatrice d’angiomyolipome sur le rein gauche.
Un TDM abdominal a été réalisé : surrénales normales, 3 lésions évocatrices d’angiomyolipome (1 à droite et 2 à gauche), et la présence de 2 artères rénales des deux côtés. L’examen clinique est normal, PA mesurée au cabinet entre 130/80 et 140/85 mmHg.
Antécédents d’un asthme par épisodes, pas de crises majeures adulte, a fait passage en réa dans l’enfance. HTA chez la mère Maladie de Charcot chez le père.
Qu’en pensez-vous ? Faut-il compléter les explorations ?
Réponse du Pr Girerd concernant le bilan étiologique d’une hypertension artérielle.
L’angiomyolipome n’est pas une étiologie de l’hypertension artérielle.
Le bilan réalisé permet d’affirmer que l’hypertension est « familiale ». Dans ma pratique je stoppe tout bilan à ce stade des explorations. Il faut indiquer à cet homme jeune que le traitement de protection le plus utile sera la prise quotidienne d’un médicament antihypertenseur. Il est en revanche INDISPENSABLE qu’il achète un tensiomètre automatique au bras pour réaliser des automesures de la tension 2 ou 3 fois par an. L’efficacité du traitement ne peut être bien évaluée que de cette façon. Vous pouvez lui indiquer de s’informer sur l’automesure en allant sur le site de la Fondation Hypertension sur www.frhta.org Il peut aussi utiliser l’application gratuite suivihta qui permet d’analyser les données de l’automesure et de délivrer des conseils individuels sur la prise en charge.
homme , plus de 7O ans, dans le cadre d’une cure thermale.
suivi par un néphrologue pour une insuffisance rénale chronique avec des sténoses des artères rénales ayant nécessité la pose de stents.
automesures sur 3 jours sont en moyenne à 189/96 .
fonction rénale s’est dégradée depuis l’année dernière DFGe CKD-EPI à 18 ml/min le 24/05/24 ( 28ml/min en mai 2023 et 34ml/min en septembre 2022).
Kaliémie et natrémie sont normales .
KARDEGIC 75 LERCAN 20 1/J TEMERIT 5 1/2 j APROVEL 300 RILMENIDINE 1 ATORVASTATINE 10 ALLOPURINOL 200 LANSOPRAZOLE
Tabagisme sevré
La réponse du Pr Girerd : Un homme de plus de 70 ans qui présente une HTA systolique avec insuffisance rénale sévère n’a pas une HTA rénovasculaire si le potassium est supérieur à 3,9. La resténose sur stents des artères rénales est très rare.
On parle d’une hypertension systolique si la PAS est supérieure à 160 et que la PAD est inférieure à 100. L’HTA systolique est plus fréquente chez les sujets de plu de 70 ans, chez les diabétiques et en cas d’insuffisance rénale. Dans l’HTA systolique, il est nécessaire de demander une automesure sur 2 ou 3 jours ou une MAPA avant de renforcer le traitement anti-hypertenseur. en effet, la variabilité de la PAS est très importante dans l’HTA systolique aussi appelée HTA vasculaire. Avec l’automesure il est possible d’avoir une « bonne surprise » et d’observer que la pression systolique est normal en dehors d’une consultation médicale. Il est aussi recommandé d’effectuer des mesures répétées en consultation avec un tensiomètre automatique qui permet d’estimer l’importance de l’effet blouse blanche. Dans l’HTA systoiique il est toujours utile a
vant de débuter un traitement par diurétique d’évaluer la consommation de sel. Il faut effectuer une natriurèse sur urines des 24 heures. Si le NaU est >150 mmol/j des conseils nutritionnels seront indispensables pour limiter la consommation excessive de sel.
Si la tension systolique en automesure est > 180 et dans l’attente d’obtenir l’avis d’un spécialiste, le Pr Girerd propose de prescrire (Nicardipine50 LP (LOXEN) 1 cp toutes les 8 heures + (clonidine) CATAPRESSAN 1 cp toutes les 8 heures.
homme, plus de 50 ans avec une HTA qui non équilibrée malgré les traitements.
Actuellement sous Valsartan/HCT 160/25 + Lercanidipine 20.
L’ajout de hydrochlothiazide 12,5 mg a été sans effet.
Automesure (AMT) actuellement à 143/72.
Traité par orthèse d’avancée mandibulaire pour un SAOS sans effet sur la tension.
L’échodoppler des artères rénales est normal.
Il existe un surpoids avec IMC à 29.
La créatinine et le potassium sont dans la norme.
L’épreuve d’effort est sans perturbation exceptée la pression artérielle élevée.
Patient non fumeur et non sédentaire.
Le conseil du Pr Girerd pour un homme de plus ce 50 ans avec à l’automesure une PAS supérieure à 135 sous
VALSARTAN/HCT 160/25, LERCANIDIPINE 20 est de prescrire
ALDACTAZINE 1 cp le matin APREXEVO 300/5 1 cp le matin NEBIVOLOL 5 1 cp le soir
Arrêt VALSARTAN/HCT 160/25, LERCANIDIPINE 20.
Faire réaliser par le patient une automesure sur 3 jours 1 mois après le changement des médicaments.
Faire réaliser un dosage du sodium sur les urines des 24 heures et un ionogramme sang et créatinine dans 15 jours.
cas 07102024
L’analyse du dossier de cet homme indique :
– que le diagnostic d’hypertension artérielle permanente est confirmé (Moyenne du relevé en automesure >135/85).
– qu’il n’y a aucun argument pour une HTA secondaire (créatinine normale, kaliémie >3,7).
– qu’il existe un profil clinique biologique « métabolique » conséquence possible du surpoids.
Il faut le questionner sur ses ATCD familiaux d’HTA et de diabète (chez ses parents) :
– Si un de ses deux parents est hypertendu traité alors la cause de son HTA est génétique et il faut impérativement débuter dès maintenant un antihypertenseur par bithérapie fixe (je préconiserai EXFORGE 5/160 1 cp le matin).
– Si un de ces deux parents est diabétique de type 2, il faut débuter la prise en charge par des mesures nutritionnelles avec l’objectif une perte de poids de 5 kg en 3 mois. Si la tension reste élevée en automesure, il faudra alors débuter le traitement par EXFORGE 5/160.
Chez un patient « à risque cardiovasculaire élevé » âgé de plus de 40 ans le conseil de début ou de reprise d’une activité physique/sportive doit se faire uniquement après la réalisation d’un bilan cardiologique comportant au minimum un ECG de repos. Les douleurs des membres inférieurs doivent faire rechercher une AOMI. Dans le contexte d’une HTA avec anomalie métabolique du fait d’un glycémie à la limite supérieure et/ou d’un LDL >1 g/l mon choix est de débuter une statine (rosuvastatine 10 mg 1 cp le matin). Un patient avec une HTA et un risque cardiovasculaire élevé doit avoir une prise en charge par un médecin généraliste aidé éventuellement d’un cardiologue qui réalisera et interprètera le bilan de prévention.
Le Pr Xavier Girerd, cardiologue, professeur à Sorbonne Université Médecine est en accord avec le Dr Jae-Hyeong de l’Université catholique de Séoul qui a écrit « En 2024, la plupart des études d’IA sur l’hypertension sont restées des évaluations technologiques exploratoires ou ont réanalysé des données provenant de cohortes rétrospectives ou d’essais contrôlés randomisés portant sur d’autres sujets. À ce jour, seuls quelques Essais Cliniques Randomisés ont testé des algorithmes d’IA dans l’hypertension, tels que des algorithmes pour des applications mobiles ou des appareils de mesure de la pression artérielle. Néanmoins, avec le développement innovant de la technologie de l’IA, l’IA a le potentiel de surmonter la stagnation de l’hypertension et de tous les aspects de la pratique clinique de l’hypertension, y compris la mesure de la Pression Artérielle, le diagnostic, le pronostic et la prise en charge. La collaboration avec des professionnels de la santé, en particulier dans le domaine de la recherche sur l’hypertension, est essentielle au cours du processus de développement et de validation du modèle d’IA afin de garantir sa pertinence clinique ».
XG : Je voudrais dire un mot de la publication en juin 2024 dans The Lancet de l’évaluation du risque par l’utilisation de l’IA. Cette publication des résultats du suivi de la cohorte Oxford Risk Factors And Noninvasive imaging (ORFAN) constitue, de mon point de vue, l’article de recherche le plus important de l’année 2024. Cette étude de cohorte longitudinale multicentrique a porté sur 40 091 patients consécutifs ayant réalisé un coroscanner, cliniquement indiqué par des médecins hospitaliers britanniques. 81 % des sujets n’avaient pas de sténose coronaire significative mais 66 % des événements coronaires et 64 % des morts d’origine cardiaque sont sur- venus chez ces patients. Pour prédire la survenue de ces événements, il a été comparé l’usage d’un calculateur de risque traditionnel (QRISK3) de la classification CAD-RADS 2.0 et de l’indice d’atténuation de la graisse périvasculaire (FAI). La grande nouveauté de ce travail a été la mise au point d’un algorithme de prédiction du risque cardiaque amélioré par l’IA, qui intègre le score FAI en plus des mesures de la plaque coronaire et des facteurs de risque cliniques. Le principal résultat de l’étude est de démontrer que le AI-Risk est positivement associé à la mortalité cardiaque et aux événements coronaires, en particulier chez les patients sans sténose coronaire significative sur le coroscanner.
Il s’ouvre donc une aire nouvelle dans la médecine de prévention qui va être celle du calcul du risque CV utilisant L’IA-Risk. Le SCORE 2 proposé par l’ESC depuis 20 ans est certainement en fin de carrière.
Article paru dans Réalités Cardiologiques – n° 395 Novembre 2024 – L’année cardiologique
L’Intelligence Artificielle (IA) a déjà trouvé une place en médecine et en cardiologie pour faciliter certains diagnostics ou participer à l’interprétation de l’imagerie cardio-vasculaire . Bien évidemment l’Hypertension Artérielle n’a pas été exclue de ces évolutions. La Fondation de Recherche sur l’Hypertension a en 2015 commencer à financer des projets de recherche afin de donner une place aux outils numériques pour aider à la prise en charge des patients hypertendus.
La première réalisation a été de mettre en place un site sur internet pour permettre à des médecins généralistes d’obtenir une téléexpertise concernant la prise en charge thérapeutique des hypertendus difficiles. Les enseignements très positifs de ce projet ont conduit à engager la Fondation vers d’autres projets de téléexpertise. Aujourd’hui des experts médecins de la Fondation animent le premier réseau national Téléexpertise HTA sur OMNIDOC qui utilise les outils les plus évolués de la e-santé. Pour apporter une aide dans la rédaction des réponses données par les médecins experts, Il sera utilisé prochainement une l’IA conversationnelle.
La deuxième réalisation a été la création de plusieurs applications santé ayant l’objectif d’aider les patients à utiliser un tensiomètre afin de réaliser correctement l’Automesure sur 3 jours ou l’Autotest de la tension. Progressivement des outils de l’IA ont été inclus dans les applications depistHTA et suiviHTA afin de permettre la rédaction de « conseils » parfaitement personnalisés.
La troisième réalisation a été la création de l’utilitaire Réponse Hypertension. Cet utilitaire est accessible gratuitement à tous les usagers du site frhta.org
Il rédige des réponses en Français à toutes questions concernant l’HTA en particulier sur son diagnostic, ses causes et ses traitements. Réponse Hypertension qui rédige des réponses en étant connecté à chatGPT4, a comme singularité d’écrire ses textes à partir des informations contenues uniquement sur le site frhta.org.
Les réponses ne constituent pas un avis médical. La Fondation Hypertension décline toute responsabilité médicale sur l’utilisation de l’utilitaire Question /réponses en HTA . Cet utilitaire est destiné à l’information d’un professionnel de santé. L’utilitaire « Réponse Hypertension » ne répond pas à la réglementation d’une téléconsultation ou d’une téléexpertise selon les normes édictées en France par la HAS.
Les algorithmes d’IA sont utilisés depuis de nombreuses années pour améliorer la précision de la mesure de la PA avec les tensiomètres oscillométriques automatiques, et de nombreuses études évaluant les performances de ces algorithmes ont été publiées. Dans plusieurs études cliniques, des études sur les formes d’ondes auscultatoires ont été publiées, principalement pour la mesure de la pression artérielle à l’aide d’un brassard. Certaines applications pour smartphone contiennent un algorithme d’analyse de la forme de l’onde du signal oscillométrique. Les tensiomètres cuffless proposent une mesure de la pression artérielle basée sur le temps de transit de l’onde de pouls (Pulse Transit Time) et le temps d’arrivée de l’onde de pouls (Pulse Arrival Time). Le signal enregistré et analysé est acquis par le capteur optique d’un photopléthysmogrammes (PPG). La méthode PPG détecte les changements de volume sanguin dans les tissus, en particulier dans les petits vaisseaux (réseau microvasculaire). La photopléthysmographie est parfaitement non invasive et n’impose pas la compression des vaisseaux. Le capteur PPG détecte les changements dans la quantité de lumière transmise ou réfléchie et génère une forme d’onde PPG. Le volume et la dilatation des artères sont liés à la forme de l’onde PPG.
Le signal et les données collectés sont analysées en IA (Machine Learning) afin d’obtenir l’estimation de la pression systolique (SYS) et de la pression diastolique (DIA) à partir du signal optique. Plusieurs études cliniques ont montré la conformité de ces l’analyse de ces estimations algorithmiques par rapport aux valeurs de pression artérielle obtenues par les méthodes de référence (clinique et même intra-artérielle). Toutes ces technologies sont actuellement embarquées sur des objets connectés : bracelet, montre, bague, capteur smartphone. Les dernières validations montrent que les mesures de la pression artérielle ne nécessitent plus un étalonnage par rapport aux méthodes de référence. V
Ces méthodes cuffless vont permettre d’évaluer la pression artérielle chez un sujet pendant son sommeil sans provoquer un réveil lié au gonflement du brassard de compression. Ainsi il est probable que de nouveaux paramètres pour le diagnostic et la surveillance des patients hypertendus émergent dans les décennies à venir. L’usage de ces méthodes cuffless pour le diagnostic et le suivi des patients n’est pas en 2024 admis par les experts de l’hypertension artérielle.
Pour le Pr Xavier Girerd, les raisons ne sont pas liées à leur absence de validation métrologique (ces techniques sont aujourd’hui validées), mais plutôt sur l’absence de preuve de l’intérêts pour la santé de l’individu ou de bénéfice pour la population en relation avec l’usage de ces objets connectés. Il faudra aussi comparer le bénéfice, ou la neutralité, de l’usage de ces objets connectés mesurant la pression artérielle par rapport aux méthodes traditionnelles concernant le bilan énergétique total et l’empreinte carbone des objets connectés.
Actuellement la méthode cuffless, et les objets connectés qui la contienne, n’est pas en mesure faute de preuve solide, de remplacer les méthodes de mesures traditionnelles (auscultatoire ou oscillométrique). Pour le Pr Xavier Girerd, des études de morbi-mortalité sont à réaliser afin de convaincre les experts indépendants de recommander des objets connectés contenant la méthode cuffless. Ces études devront démontrer que les sujets/utilisateurs ont un meilleur pronostic cardio-vasculaire que les « non utilisateurs ».
L’IA participe à réinventer le parcours de soin de l’hypertendu.
Elle a trouvé une place :
dans l’usage de l’automesure pour le diagnostic de l’hypertension artérielle
et le suivi des patients, dans l’aide apportée à la réalisation d’une téléconsultation ou d’une téléexpertise,
dans la mise au point d’outils numériques pour favoriser l’observance aux médicaments antihypertenseurs.
En d’autres termes, l’IA peut être intégrée dans toutes les applications de e-santé : coaching en santé, analyse de la pression artérielle, activité physique/sportive, conseils nutritionnels.
L’IA permet de donner des conseils patients personnalisés sur des objets connectés contenant des applications dédiées.
Ces applications sont à destination des patients mais aussi des professionnels de santé impliqués dans la prise en charge (médecin, infirmier, pharmacien, sage-femme…).
C’est sur le maniement des traitements antihypertenseurs que les outils de l’IA sont les plus utiles. En effet il est essentiel que les préconisations thérapeutiques soient personnalisées.
De nombreuses outils de l’IA sont utilisés pour fournir aux utilisateur un retour d’information personnalisé : suggestions d’antihypertenseurs, personnalisation des recommandations nutritionnelles.
Depuis 2010, plusieurs essais cliniques randomisés ont montré le bénéfice de l’usage d’applications mobiles comportant de l’IA pour la gestion de la pression artérielle et le choix des traitements. Plusieurs études ont montré que des applications dédiées ou l’accès à des plate formes spécialisées permettait d’organiser les soins avec l’aide d’agents sanitaires non médecin (infirmiers, pharmaciens). Le contrôle de la pression artérielle, l’observance des antihypertenseur et le pronostic cardiovasculaire était meilleur dans le groupe de patients bénéficiant de ces nouveaux parcours de soin aidées du numérique.
Par ailleurs, des études utilisant la méthode d’IA d’exploration de données (data mining) ont mis en évidence des « profils cliniques » d’efficacité optimale d’antihypertenseurs d’usage courant (irbésartan, métoprolol, félodipine, amlodipine) ou des profils de « meilleur répondeur » lorsque l’antihypertenseur était prescrit avec des médicaments d’autres classes pharmacologiques (inhibiteur de la pompe à proton et statine).
Actuellement la réalisation d’entrepôts de données comportant un nombre considérable de patients hypertendu traités va permettre de développer des utilitaires basées sur la recherche instantanée de « jumeaux statistique » permettant d’obtenir une personnalisation optimale du choix des traitements antihypertenseurs.
Les futurs parcours de soin des patients hypertendus devront intégrer de nombreux outils de l‘IA.
L’utilitaire Réponses Hypertension a été mis mise au point par Polynom France et la Fondation de Recherche sur l’Hypertension, il utilise les algorithmes d’IA conversationnelle de ChatGPT4.
Pour poser votre question, cliquez sur l’icone présente sur chaque page du site.
Sur le site de la Fondation Hypertension frhta.org, il existe un service de Questions sur l’Hypertension artérielle, dérivé d’un chabot, la rédaction de la réponse est faite par l’IA générative. Toutefois la base de connaissance est uniquement celle du contenu des publications faites sur le site de la Fondation Hypertension dont le webmaster est le Pr Xavier Girerd, cardiologue et hypertensiologue en France. Ainsi la réponse donnée est uniquement celle d’un expert français et aucune information non vérifiée scientifiquement ne sera donnée par le chabot « Réponses Hypertension ». C’est donc comme si le Pr Girerd vous donnait directement la réponse à la question posée sur l’hypertension artérielle.
Est-ce que mon métier va disparaître ? Est-ce qu’il n’y aura pas de successeur au Professeur Girerd ? En fait non, je ne crois pas, bien que les derniers modèles d’IA conversationnelle soient très performants, ils me permettront en fait d’aller beaucoup plus vite dans la possibilité de donner un avis d’expert.
Pour nous experts, il faut un temps minimum pour analyser la situation : la machine le fait très bien ! Ainsi, je n’ai plus qu’à confirmer que ce que dit la machine n’est pas n’importe quoi. Je crois que là il y a un énorme avenir pour les métiers médicaux : pouvoir se faire aider par la machine pour aller plus vite, pour soigner plus de gens ou pour les soigner – pas mieux qu’avant ! – mais pour en soigner plus.
Dans ce sens, je crois que notre métier ne va pas disparaître, mais on va pouvoir en faire plus, si on veut !
Pour mesurer la pression artérielle, il est recommandé d’utiliser des tensiomètres automatiques. Il est conseillé de réaliser trois mesures consécutives, en particulier si la première mesure indique des chiffres supérieurs à 140 pour la pression artérielle systolique ou à 90 pour la pression artérielle diastolique. Les mesures doivent être effectuées en position assise ou couchée. Il est également recommandé de pratiquer l’automesure de la tension sur trois jours. Si vous souhaitez plus d’informations, il est proposé de suivre les conseils mentionnés sur le site de FRHTA.
Vous pourrez lire plus de détails en cliquant sur le(s) lien(s) ci-dessous:
https://frhta.org/formation/ https://frhta.org/mesure-de-la-tension-actualites/ https://youtu.be/4oayVd0ocZk
L’autotest de la tension artérielle consiste à mesurer sa tension ponctuellement, généralement une fois par an. Il s’effectue en prenant trois mesures consécutives à une minute d’intervalle, en position assise, avec un tensiomètre automatique. La deuxième ou la troisième mesure est retenue comme résultat.
L’automesure de la tension artérielle, en revanche, se réalise sur trois jours consécutifs. Elle implique de prendre trois mesures le matin et trois mesures le soir, toujours en suivant les bonnes pratiques. Cette méthode est utilisée pour confirmer un diagnostic d’hypertension, suivre l’évolution de la tension et vérifier l’efficacité des traitements. Vous pourrez lire plus de détails en cliquant sur le(s) lien(s) ci-dessous: https://frhta.org/automesure-tensionnelle/