NOUVEAU !
Les guidelines ESC 2024 recommandent désormais de pratiquer 2 mesures le matin et 2 mesures le soir.
Pourquoi ? Le Pr Xavier Girerd (hypertensiologue et Président de la Fondation Hypertension) et le Dr Atul Pathak (chef du service de cardiologie de Monaco et membre de la Société Européenne d’Hypertension) nous expliquent les changements majeurs dans la réalisation de l’automesure dans un entretien :
Conseils pour acheter et utiliser un tensiomètre automatique
Télécharger le relevé d’automesure en PDF
La mesure de la pression artérielle du matin doit être effectuée au moment du petit déjeuner et pas immédiatement après le réveil. La mesure du soir doit être effectuée avant le coucher en position assise.
> reporter les mesures sur le relevé d’automesure :
> ou dans l’appli SuiviHTA qui permet de conserver les résultats de la tension sur son smartphone et de télécharger un PDF à envoyer au professionnel de santé.
Pour mesurer la pression artérielle à la « consultation » («office» pour les anglo-saxons) toutes les recommandations depuis plus de 50 an ont écrit qu’il fallait réaliser trois mesures de façon consécutive avec quelques minutes au maximum entre chaque mesure en restant au calme et au repos entre les mesures.
Il ne faut pas changer de bras entre chaque mesure. Ce protocole a été mis au point dans les années 1950 par les médecins impliqués dans l’étude épidémiologique dite de Framingham du nom de la ville située près de Boston aux USA qui a organisé cette célèbre étude. C’est à partir de ces travaux scientifiques qu’il a été proposé d’effectuer les mesures de tension pour le dépistage et le suivi de l’HTA dans la position assise et non pas dans la position allongée comme elle s’est longtemps pratiquée en France.
Un des avantages de la réalisation de plusieurs mesures de la pression artérielle consécutives est la détection d’un « effet blouse blanche ». L’effet blouse blanche peut conduire à porter par erreur le diagnostic d’une HTA qui est alors appelée « Hypertension blouse blanche ». Dans la recommandation récente de l’ESC 2024 il est écrit que l’on parle « d’un effet blouse blanche » si une différence de 10 unités (en mmhg) de la pression SYS est observée entre 2 mesures de la tension mesurée de façon consécutive sur le même bras. De nombreuses études ont maintenant démontré que s’il était fréquent d’observer une différence de plus de 10 entre la première et la deuxième mesure, il était beaucoup plus rare de noter une baisse de 10 ou plus entre la deuxième et la troisième mesure de la tension.
En conséquence, il existe maintenant un nouveau protocole qui concerne le nombre de mesure à réaliser lors d’une automesure de la tension au domicile. Ce protocole est celui proposé par les experts de l’ESC 2024 et indique que pour l’automesure à domicile la règle est de faire 2 mesures le matin et 2 mesures le soir, pendant 3 jours minimum et jusqu’à 7 jours au maximum. Ce changement indique que c’est la moyenne sur le minimum de 12 mesures de la pression SYS et de la pression DIA qui donne la valeur de la pression artérielle en automesure d’un individu.
Pour les médecins Français l’application de « la règle des 3 » : 3 mesures le matin, 3 mesures le soir, pendant 3 jours soit 18 mesures à réaliser avant d’effectuer la moyenne n’est donc plus d’actualité.
Concernant l’interprétation des mesures de la moyenne des pressions artérielle obtenues en automesure la recommandation ESC 2024 Il indique que l’équivalent du seuil de 140/90 en consultation est 135/85 en automesure (lorsque l’on calcule la moyenne).
Mais que l’équivalent de 120/70 en consultation est 120/70 en automesure (calcul de la moyenne).
Ainsi il existe en 2024 de nouvelle valeurs de Seuils de la PAS/PAD pour définir les différentes classes de la pression artérielle pour la consultation et l’automesure.
Consultation | Automesure | |
PA normale | <120/70 | <120/70 |
PA élevée | 120/70 à <140/90 | |
HTA | ≥140/90 | ≥135/85 |
Toutes ces nouvelles valeurs de seuils vont rendre plus difficile leur mémorisation par les médecins. Le numérique permet d’apporter une aide instantanée pour interpréter les enregistrements de la pression artérielle réalisés par les tensiomètres automatiques comme dans l’application gratuite suiviHTA.
écouter l’intégralité d’un entretien sur ce sujet
réalisé entre les Docteurs Girerd et Pathak
La mesure de la Pression Artérielle (PA) en dehors du cabinet de consultation est appelée « Automesure », le patient mesure personnellement sa PA à son domicile avec un appareil validé (appareil oscillométrique de mesure de la PA avec un brassard sur le haut du bras). Les explications figurent sur le pictogramme. Les patients devront suivre les mêmes étapes qu’à la consultation. Deux mesures séparées de 1 à 2 min seront prises, deux fois par jour (matin et soir) à la même heure pendant au minimum 3 jours et jusqu’à 7 jours, puis faire la moyenne de ces mesures. Si après 3 jours la moyenne est proche de l’objectif du traitement, alors poursuivre jusqu’au 7ème jour. Le patient conservera les valeurs de PA (carnet ou application par exemple) et fera vérifier régulièrement son tensiomètre auprès de son professionnel de santé. Après 4 ans un appareil peut être imprécis, et dans ce cas il devra être remplacé.
La moyenne des valeurs d’automesure ≥135/85 mmHg (équivaut à une PA prise en consultation ≥ 140/90mmHg) doit être utilisée pour diagnostiquer une HTA, et la moyenne de PAS (PA Systolique) de 120-134 mmHg ou PAD (PA Diastolique) de 70-84 mmHg pour diagnostiquer une PA élevée. Remarquons, que pour définir la PA élevée on utilise le même objectif de PA (120/70mmHg) pour les mesures à domicile et en consultation.
Après avoir trouvé une PA élevée en consultation et pour confirmer le diagnostic d’HTA, les prochaines valeurs de PA seront analysées avec les données cliniques. La PA prise en consultation a une spécificité plus faible que le Monitoring Ambulatoire de la PA (MAPA) pour détecter l’HTA, alors le diagnostic fait seulement avec la PA en consultation est moins souhaitable à moins qu’il ne soit pas possible de faire autrement. Pour des niveaux de PAS 160-179 mmHg ou PAD 100-109 mmHg, une confirmation rapide (dans le mois) est recommandée, en utilisant soit la méthode de mesure en consultation ou en dehors de la consultation, car tout retard de traitement est associé à une augmentation des complications Cardio-Vasculaires. La PA ≥ 180/110 mm Hg est une urgence hypertensive dont il faire le bilan, et dans ce cas il est recommandé de débuter rapidement un traitement anti-hypertenseur, sinon, obtenir une confirmation rapide (dans la semaine) peut être envisagée avant de traiter.
Pour le dépistage de la PA 140-159/90-99 mmHg, la mesure tensionnelle en dehors de la consultation doit être faite pour confirmer le diagnostic. Quand le traitement des chiffres tensionnels élevés est discuté (120-139/70-89 mmHg ) chez des personnes à haut risque de maladie Cardio-Vasculaire ou à haut risque à 10-ans de maladie Cardio-Vasculaire, la mesure tensionnelle en dehors de la consultation est recommandée, pour confirmer la PA et rechercher une HTA masquée et une blouse blanche. Les mesures tensionnelles en dehors de la consultation peuvent aussi être utiles pour des personnes ayant une PA de 130-139/85-89 mmHg pour diagnostiquer une HTA masquée et une blouse blanche.
Les mesures répétées de la PA en consultation restent l’approche la plus courante pour le suivi de l’HTA, mais plusieurs axes de recherche s’orientent vers la mesure de la PA en consultation et en dehors du cabinet.
L’autosurveillance est associée à une baisse moyenne de la PAS à 12 mois ( – 3.2 mmHg en moyenne, allant de -4.9 à -1.6 mmHg). De plus, on connait les bénéfices du télémonitoring, des interventions numériques et des applications (santé mobile) dans la prise en charge de la PA. L’autosurveillance a probablement aussi un bon rapport cout-efficacité. Malheureusement, en pratique clinique, certains patients ne peuvent communiquer des données fiables de leurs automesures, et leur appareil et technique de mesure ont besoin d’être vérifiés.
Le Monitoring Ambulatoire de la Pression Artérielle (MAPA) est une référence de la mesure de la PA mais leurs répétitions n’est pas pratique à cause des contraintes de matériels et, rarement, par la faible acceptabilité des patients. Il y a un manque de données sur le suivi du traitement réalisé en automesure comparativement à la PA en consultation et la MAPA. Une étude clinique du suivi des traitements comparant les trois techniques, automesure, consultation et monitoring ambulatoire a montré qu’elles étaient équivalentes sur le contrôle tensionnel et les complications liées à l’HTA. D’autres études ont montré une tendance non significative du contrôle tensionnel moins efficace avec le monitoring ambulatoire comparativement à la PA prise à la consultation, mais le groupe ambulatoire était médicalement moins traité. Des avantages potentiels de la mesure ambulatoire sur l’automesure inclus le diagnostic de l’hypertension nocturne ou l’hypotension symptomatique transitoire ou l’hypertension lors de l’effort. Ainsi, dans le suivi de la PA, le monitoring ambulatoire et l’automesure devraient être considérées de façon complémentaire ou associée, plutôt que concurrentes.
*McEvoy JW et al. Eur Heart J. 2024 Oct 7;45(38):3912-4018. doi: 10.1093/eurheartj/ehae178
En vidéos :
10 trucs pour réussir son automesure
L’automesure tensionnelle est essentielle pour le suivi du patient
Mesure de la pression artérielle sans brassard
(Pr Xavier Girerd, Congrès CNCH, novembre 2022)
La Haute Autorité de Santé et l’Assurance Maladie recommandent la pratique de l’automesure car elle aide le médecin :
Le rôle du professionnel de santé dans l’automesure
Retrouvez ici les conseils pour bien utiliser votre tensiomètre automatique.
Retrouvez ici les conseils pour acheter votre tensiomètre automatique.
Les mesures sont effectuées par le sujet lui-même, sans changer de bras et selon ces recommandations :
Avec le relevé des tensions ci-dessus
Le rapport de tensions doit toujours être communiqué au professionnel de santé avant d’interrompre ou de modifier le traitement.
Télécharger gratuitement suiviHTA:
dans l’Apple Store
dans Google Play
SuiviHTA est une application gratuite, pour tablettes et smartphones, développée par Solutions Santé Digitale et validée scientifiquement par la Fondation Hypertension.
L’usage de suiviHTA est recommandé par les cardiologues et par :
SuiviHTA a déposé une demande pour être référencé sur Mon Espace Santé.
L’autotest de la tension consiste à mesurer sa tension de façon ponctuelle, en réalisant 2 mesures de suite à n’importe quel moment de la journée. Il permet de savoir si vous êtes protégé contre les maladies cardiovasculaires prématurées. L’autotest est à réaliser une fois par an :
En savoir plus sur l’autotest de la tension
L’automesure de la tension consiste à mesurer sa tension selon la « règle des 2-2-3 » : 2 mesures le matin et 2 mesures le soir pejndant 3 jours. Elle aide le médecin :
L’automesure est recommandée par la Haute Autorité de Santé et l’Assurance Maladie.
En savoir plus sur l’automesure de la tension
Pour réussir un autotest et une automesure de la tension, vous devez vous munir d’un tensiomètre automatique et prendre les mesures selon les bonnes pratiques.
L’application gratuite suiviHTA vous aide à bien utiliser le tensiomètre automatique et à interpréter les tensions mesurées
Retrouvez ici les conseils des experts de l’hypertension pour bien choisir et acheter votre tensiomètre automatique.
La Fondation Hypertension a mis au point une série de vidéos très courtes (moins de 60 secondes) pour aider au bon usage du tensiomètre automatique.
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Vous ne souhaitez pas utiliser d’application ?
Le parcours de soin de l’hypertendu est très bien adapté à la télémédecine. La télémédecine comporte la télésurveillance, la téléexpertise et la téléconsultation.
La télésurveillance c’est surveiller un paramètre, des paramètres, grâce aux outils numériques. Effectivement en hypertension artérielle, nous avons l’automesure qui a, depuis le départ de son invention et de son usage au début des années 2000, complètement transformé notre pratique. Nous avons de l’avance dans l’hypertension artérielle grâce à la télésurveillance de la tension.
La téléexpertise, nous avons du retard. En fait nous faisons tous des téléexpertises sauvages mais dans le cadre de l’organisation qu’a voulu le législateur, téléexpertise organisée, il faut le dire, la demande est très faible.
En revanche la téléconsultation, elle, permet à un professionnel de santé de donner une consultation à distance en étant éventuellement assisté par une aide, présente auprès du patient. Depuis 2018, sur le plan réglementaire, la téléconsultation est maintenant remboursée, en particulier lorsque celle-ci se fait dans le cadre de l’assurance maladie et de la téléconsultation, des actes de téléexpertise.
La crise Covid a complètement bouleversé les choses puisque avant le Covid les patients ne voulaient pas faire de téléconsultation et puis avec le Covid ils ont été obligés de faire de la téléconsultation, et depuis que le Covid nous laisse de temps en temps du répit, les patients ont eu plus de difficulté à accepter de maintenir la téléconsultation.
Dans l’hypertension artérielle, il y a un certain nombre de choses à connaître : moi je réalise des téléconsultations depuis de nombreux mois, de nombreuses années, et j’aimerais vous faire part de mon expérience.
D’abord pour que la téléconsultation chez l’hypertendu soit réussie, il faut bien choisir le but de la consultation, moi je vois quatre grands usages pour la téléconsultation chez l’hypertendu :
Deuxième élément, il faut bien préparer cette consultation : il faut vraiment imposer aux patients la régulation de l’automesure avant la consultation, avant une téléconsultation. On peut toujours, puisque le patient a un tensiomètre automatique, demander aux patients de mesurer pendant la téléconsultation sa pression artérielle, mais non ! Je l’ai fait de temps en temps, quand le patient n’avait pas fait son automesure. Maintenant je leur dis, je leur répète, il faut vraiment avoir fait l’automesure avant la téléconsultation.
Troisième élément, il faut favoriser le travail de synthèse de cette automesure en utilisant les applications dédiées avec impression du rapport. L’application suiviHTA est très adaptée à cet usage de la téléconsultation. Les patients qui font une consultation vont utiliser suiviHTA, vont de ce fait avoir une aide pour la réalisation de l’automesure et un rapport qu’ils me feront parvenir, je leur demande de déposer les documents, tous les documents, dont celui du rapport de l’automesure sur l’espace partagé de la plateforme de téléconsultation. Je travaille à l’Assistance publique de Paris, nous avons la plateforme Ortif qui est très bien équipée pour pouvoir faire en sorte que les patients déposent ces documents, c’est suffisamment simple pour que les gens puissent aujourd’hui tout à fait manier simplement ces outils-là.
Dernier élément, il faut apprendre à gérer les spécificités d’une téléconsultation : il ne faut pas passer plus de 5 minutes à régler un problème technique, si ça ne marche pas il faut au bout de 5 minutes passer en mode dégradé. Le mode dégradé c’est un coup de téléphone et le coup de téléphone et bien ça marche très bien, les gens une fois qu’ils ont compris que leur médecin était bien leur médecin et que vous vous avez compris que le patient était bien le patient et bien vous passez en consultation téléphonique.
Pr Atul Pathak : Dans la médecine moderne, on a désormais un outil qui est la télé-expertise. Alors quel intérêt ?
Pr Xavier Girerd : La téléexpertise pour l’hypertension artérielle, j’y vois plusieurs intérêts. Le premier intérêt c’est de redonner un accès aux soins à un certain nombre de patients qui n’ont pas, qui n’ont plus l’accès aux soins. La deuxième chose, c’est que la téléexpertise prend les meilleurs outils du numérique. Les meilleurs outils numériques : l’IA conversationnelle, mais aussi des applications extrêmement bien faites qui permettent d’échanger entre non-experts et experts autour de l’hypertension artérielle. Le troisième élément, c’est que la téléexpertise permet aussi de s’améliorer, de poser des questions à un expert et, de ce fait, de devenir peut-être un petit peu expert soi-même.
A. P. : Mais est-ce que finalement, dans tout cela, le patient n’y perd pas, parce qu’il ne voit plus, il ne touche plus son docteur ?
X. G. : Alors au contraire, la téléexpertise, c’est un médecin requérant – qui est celui qui s’occupe du patient – qui demande l’avis d’autres médecins. En fait, ça crée aussi du lien professionnel, ça remplace le coup de téléphone qu’on donnait et qui était un coup de téléphone qui n’était pas valorisé. La téléexpertise : l’Assurance Maladie, aujourd’hui, offre une indemnisation au médecin qui pose la question (10 €) et à celui qui répond (20 €) donc on peut valoriser une activité qui était avant une activité complètement… et puis dernier élément, c’est que ça crée du lien. Nous participons tous les deux à un réseau de téléexpertise en hypertension artérielle, ça nous a permis de reprendre des contacts avec un certain nombre de gens qu’on n’avait pas vu depuis longtemps, qui ne savaient pas comment nous joindre et on a pu avoir des échanges avec eux.
A. P. : Donc en conclusion téléexpertise pour tous ?
X. G. : Non, la téléexpertise, d’abord, il faut être un expert en hypertension pour pouvoir faire de la téléexpertise. Je pense que ce n’est pas donné à tout le monde. Mais tout le monde peut être médecin requérant. On a toujours besoin du conseil d’un autre. En médecine, c’est comme ça qu’on travaille depuis toujours !
A. P. : C’est une forme moderne de compagnonnage ?
X. G. : Exactement.
Pr Atul Pathak : La Fondation a été en avance dans l’utilisation du numérique pour la gestion des hypertendus. Un petit mot pour dire mais c’est quoi, finalement, les avantages du numérique ?
Pr Xavier Girerd : Alors les avantages du numérique, ils sont d’abord ceux d’avoir changé ma pratique. Je ne soigne plus les hypertendus comme je les soignais il y a 40 ans. Donc ça a changé ma pratique. J’ai l’impression que je ne les soigne pas plus mal et que je les soigne plutôt mieux. Donc le numérique dans l’hypertension demain, je ne vois pas comment on fera sans le numérique.
A. P. : Mais qu’est-ce qu’il y a derrière le mot numérique ?
X. G. : Il y a des situations où on veut les partager avec d’autres. C’est l’intérêt de la télé-expertise : il y a des situations où l’on ne sait pas et on va pouvoir demander à quelqu’un qui sait ou à la machine qui peut-être a l’expérience que nous n’avons pas encore. Donc bien évidemment, ça va nous aider à soigner mieux et plus de patients. Je pense que c’est l’avenir.
A. P. : Donc le numérique une véritable avancée, une révolution pour le domaine de l’hypertension ?
X. G. : J’ai eu l’impression de mieux travailler depuis que j’utilisais le numérique.